Entretenus par l'armée depuis la fin des combats de la Seconde Guerre mondiale jusqu'en 1965, les forts de Roche-la-Croix et Saint-Ours - construits entre 1883 et 1894 pour verrouiller le Col de Larche et réaménagés entre 1931 et 1936 pour être intégrés dans la ligne Maginot des Alpes - ne sont plus aujourd'hui hors d'eau.
L'eau s'infiltre dans la structure des bâtiments entrainant des désordres qui fragilisent et mettent en péril, par endroit, la stabilité des ouvrages. La Communauté de communes Vallée de l'Ubaye Serre-Ponçon (CCVUSP) a lancé en mai 2021 une réhabilitation et une sécurisation des deux sites historiques en deux lots, génie civil et étanchéité.
L'effondrement de certains murs ainsi que des faiblesses dans la structure des ouvrages sont dûs aux bombardements à la fin de la guerre. Aujourd'hui, l'eau s'infiltre dans le béton par des microfissures. « Lorsque les températures sont négatives, l'eau présente dans les pores du béton gèle et gonfle. Cela, entraîne des contraintes dans le béton générant l'éclatement de celui-ci.
Par endroits, l'infiltration de l'eau provoquait également un abaissement du PH dans le béton.
Cela mènait à des désordres et surtout "la corrosion des aciers".
Dans un premier temps, les entreprises se sont attelé aux travaux de maçonnerie.
Les murs effondrés ont été remontés à l'aide de pierres trouvées sur site et jointées de mortier, les impacts d'obus bouchés avec du béton, les aciers du béton armé apparents et corrodés ont été passivés et recouvert de mortier.
Dans un second temps, pour pallier aux problèmes d'infiltration, des travaux d'étanchéité de type bicouche ont été mis en œuvre sur les ouvrages des deux bâtiments et des aménagements ont installés pour éviter l'écoulement de l'eau sur les façades.
Les travaux ont été terminés à l'automne 2021.